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Thérapies de couple et consultations individuelles adolescents- adultes

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Journal de deuil de Roland Barthes

La mère de Roland Barthes est morte le 25 octobre 1977 suite à un accident de voiture. Ce journal écrit entre le 26 octobre 1977 et le 15 septembre 1979 relate l’expérience de l’auteur, fils aimé face à la perte de celle qu’il nommait « mam ».

Barthes dans ce journal écrit sous formes de fragments ne détaille pas son état mais il nous fait part de son émotivité face à cet événement qui le dévaste : « Depuis la mort de mam., malgré — ou à travers —un effort acharné pour mettre en œuvre un grand projet d’écriture, altération progressive de la confiance en moi — en ce que j’écris. »

Barthes, brillant intellectuel a vécu toute sa vie avec sa mère. Dans ce journal d’un deuil impossible, on lit l’amour qui unit un fils à sa mère et on perçoit par moment la brulure de cette proximité. Il essaie de raconter cette douleur indicible d’où ce côté fragmentaire qui ne cesse de dire le chagrin qui le submerge et le sépare des autres. Il craint constamment la menace d’un effondrement.

On est loin d’un livre qui nous donnerait les étapes supposées et nécessaires au dépassement d’un deuil d’une personne aimée, ici adulée. Ces fragments qui disent la douleur d’un fils n’en sont pas moins un bonheur de lecture de par leur vérité, leur justesse, leur singularité

En 1980, La Chambre claire écrit en avril-juin 1979, son dernier livre paraît. Il y parle des spécificités de la photographie et cela sera aussi l’occasion de rendre de nouveau hommage à sa mère défunte via une photo d’elle, petite fille de cinq ans dans un jardin d’hiver : « Ce que j’ai perdu, ce n’est pas une figure (la Mère) mais un être, et pas un être, mais une qualité (une âme) : non pas indispensable mais irremplaçable ». Photo qui ouvre une réflexion sur l’archive, la mort…

La même année, Barthes est renversé par une camionnette et hospitalisé. Son état n’est pas grave mais l’écrivain ne semble pas vouloir guérir et meurt. Il n’aura survécu que trois ans au départ de Mam.  : « La vérité du deuil est toute simple : maintenant que mam. est morte, je suis acculé à la mort (rien ne m'en sépare plus que le temps) »

Evoquant Barthes, je vous renvoie à la lecture éblouissante de beauté du Fragment d’un discours amoureux que vous pouvez télécharger gratuitement

Vous pouvez retrouver l’analyse sur ce Journal de Deuil par Antoine Compagnon au Collège de France

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