Valérie Touzé 06 35 30 02 50
Thérapies de couple et consultations individuelles adolescents- adultes

Psychologue clinicienne

Thérapies de couple et consultations individuelles adolescents- adultes

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Valérie Touzé 06 35 30 02 50

L'enfant de la période de latence de Christine Arbisio

« S’il est vrai que tout se prépare dès la petite enfance, je crois que c’est lors de l’apparent “déclin” du complexe d’Œdipe – en la latence donc – que tout se noue et à la puberté et à l’adolescence que tout se joue… » Kestemberg

Ce livre de Christine Arbisio, psychanalyste et psychologue clinicienne, est un ouvrage de référence quant sur cette période prise entre celle délicate de la petite enfance et celle mouvementée de l’adolescence.

Qu’est-ce que la période de latence ? C’est une étape située entre 6 et 11 ans (mais cela peut varier), supposée aconflictuelle et désexualisée, et qui précède l’entrée dans la puberté et l’adolescence. On peut la diviser en deux stades : le premier jusqu’à 8 ans « se déroule tout de suite après l’intégration de l’interdit de l’inceste, l’enfant est encore dans un malaise important note Christine Arbisio, et le second stade, de 8 à 11 ans où les interdits sont posés et l’enfant réussit à les mettre à distance ». Dans le meilleur des cas, les questions œdipiennes non totalement résolues sont refoulées et l’enfant peut se consacrer à une sublimation efficace (investissement des apprentissages, socialisation…) Mais évidemment le développement de l’enfant est un processus long et complexe qui mobilise toutes les capacités de l’enfant le poussant vers son identité propre, et il se heurte à de nombreuses déconvenues. La réalité est souvent loin de cette image idéalisée de l’enfant sage désireux d’acquérir des connaissances. C’est précisément à cette période que les parents appellent le plus souvent les psychologues pour des consultations

Schématiquement, Christine Arbisio, distingue plusieurs grands groupes de demandes de thérapies : « Le premier, de loin le plus important, est constitué des demandes liées à la scolarité. Celles-ci se départagent entre les problèmes d’adaptation à l’école, et les difficultés qui touchent les apprentissages. Un second groupe concerne des troubles qui ont conduit les parents à d’abord consulter en pédiatrie, et ce n’est que dans un second temps que la composante psychologique est apparue déterminante : les pathologies psychosomatiques, l’insomnie, etc. Un autre groupe comprend les difficultés qui sont perçues dans le milieu familial comme des signes de souffrance : les tics, l’énurésie, par exemple. Enfin, on rencontre de plus en plus de demandes pour des enfants dans des situations de divorce des parents, par exemple. Parfois, seule la perception par les parents du mal-être chez l’enfant, de son angoisse, entraîne une demande de psychothérapie. »

En fait, la latence peut et devrait être une période plus calme d’autant qu’elle précède la crise de l’adolescence mais ce n’est pas acquis. L’équilibre de l’enfant latent est tributaire de bien des aspects. Cette période marquée par le renoncement à la promesse oedipienne, la prise de conscience de son infériorité physique d’où l’incessant « quand je serai grand… » le fragilise narcissiquement. Il reste très dépendant, pour son équilibre psychologique, de l’affection, de l’intérêt et de la présence d’adultes engagés avec lui. L’environnement des enfants de cet âge est très particulier : il y a un holding de la période de latence, exercé par les parents et leurs substituts, et des espaces qui lui correspondent : le jardin, l’école, la cour de récréation, où la présence des adultes en arrière-plan est indispensable. Avec les parents, les relations se déroulent sous le signe de la tendresse, c’est-à-dire d’échanges qui impliquent une inhibition de la sexualité mais qui apportent aux enfants – par les câlins et la parole – des satisfactions libidinales en accord avec leur organisation psychique du moment. Lorsque les câlins dérivent vers une forme d’excitation érotique, on se trouve alors dans le registre de la séduction, dont les effets traumatiques désorganisent le fonctionnement psychique de l’enfant et le plongent dans une excitation dont il ne sait plus que faire. Il faut donc savoir être contenant, tendre mais sans aucune érotisation du rapport (et ce sans parler d’une perversion des adultes, c’est un autre sujet). Il y a évidemment beaucoup d’autres aspects à découvrir tels que la place de l’imaginaire, la configuration du surmoi, l’exploration et l’autonomisation hors de la sphère familiale…

L’auteur décrit avec précision cette étape fondamentale, cette précieuse latence, et vous éclairera précisément sur le développent psycho-affectif de l’enfant latent. Il est évidemment important d’aider un enfant en mal être. Le psychologue peut l’accompagner dans ses mouvements évolutifs mais en ayant conscience que l’enfant latent, malgré sa souffrance, se mure souvent dans ses défenses. Il devra faire preuve de tact, de temps et travailler en synergie avec les parents ou substituts parentaux.

SOMMAIRE

 

HISTOIRE ET CRITIQUE DE LA NOTION DE PERIODE DE LATENCE

Freud et la période de latence : " L'idéal d'éducation "

Destins de la période de latence après Freud

 

 

 

LA PERIODE DE LATENCE A L'EPREUVE DE LA CLINIQUE

De la perte à l'imaginaire de la promesse œdipienne

Le déploiement de l'imaginaire

L'enjeu du symbolique

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