Valérie Touzé 06 35 30 02 50
Thérapies de couple et consultations individuelles adolescents- adultes

Psychologue clinicienne

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La paranoïa de Sophie Mijolla-Mellor

Sophie Mijolla-Mellor, psychanalyste, professeur d’université, nous livre un essai d’une grande acuité sur la paranoïa en cinq chapitres ainsi intitulés : Les descriptions psychiatriques des paranoïaques, origine et fonctionnement de la paranoïa, des paranoïaques célèbres, ce que nous apprend la folie des paranoïaques, et les agirs paranoïaques.

Aujourd’hui, l’entité clinique paranoïa tend à disparaître au profit de personnalité paranoïaque et de schizophrénie paranoïde. Il faut bien distinguer la personnalité paranoïaque qui est un type de personnalité pathologique, de la personne qui a des traits, une tendance sans être pour autant une personnalité paranoïaque. Mais il est important de noter que toutes sortes de nuances, de degrés existent et qu’une certaine forme atténuée de paranoïa est relativement commune d’où la banalisation du terme.

Dans le cas de la personnalité paranoïaque, les traits de caractère comme la surestimation de soi, la méfiance, les interprétations négatives, la psychorigidité, la jalousie pathologique, la rancœur, sont récurrents et constitutifs de la personne. Il s’agit d’une « modalité durable de l’expérience vécue et des conduites qui diffère notablement de ce qui est attendu dans la culture de l’individu » et qui affecte la cognition, l’affectivité, le fonctionnement interpersonnel et le contrôle des impulsions. Mais il est délicat de repérer cette pathologie tant que la personne n’a pas « décompensée ». En effet, le paranoïaque se présente comme une personne tout à fait normale, intelligente. C’est une folie « raisonnante » sans altération des capacités intellectuelles. Il peut même sembler se préoccuper des autres mais en fait c’est juste les autres à son égard. De plus, il est doué pour l’emprise et la capture psychique de l’autre. Tant que son entourage partage sa conception du monde, ses valeurs, tout se passe bien. Vous n’êtes pas un objet persécuteur mais si au contraire vous ne vous ralliez pas à son point de vue, vous devenez « son ennemi », celui qu’il va attaquer de diverses manières et ce parfois jusqu’au meurtre psychique ou réel. La paranoïa est toujours un redoutable ferment de destruction de l’autre par la méfiance et la violence qu’elle engendre dans la vie relationnelle du couple, de la famille et du milieu professionnel ou dans la vie politique. Dans le couple il aime contrôler, manipuler, interpréter la conduite de l’autre à l'aulne de ses propres projections. Il déstabilise en renversant avec talent la culpabilité, les ressentis et en créant une insécurité, un trouble qui lui permet de contrôler l’autre jusqu'à l’aliéner totalement. C’est en quelque sorte une pathologie du pouvoir.

Le diagnostic doit être établi par un psychiatre pour bien différencier une personnalité juste méfiante, caractérielle d’une véritable personnalité paranoïaque. La thérapie est compliquée car le patient a de faibles capacités d’introspection et de remise en question. Il peut se sentir persécuté par cet Autre fut-il psychologue. Son efficacité n’est pas assurée sauf si le thérapeute réussit à susciter sa confiance et contenir son angoisse de persécution. Cela dépend en partie de l’intensité de l’état de la personne. Une personnalité paranoïaque peut décompenser à la venue de certains événements, une hospitalisation s’avère alors nécessaire.

Un ouvrage de référence pour mieux connaître cette pathologie

Les critères du DSM-IV

D’après le manuel international de psychiatrie DSM-IV, la paranoïa présente les symptômes suivants :

« Méfiance soupçonneuse, envahissante envers les autres, dont les intentions sont interprétées de manière malveillante, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présente dans divers contextes, comme en témoignent au moins 4 des 7 manifestations suivantes :

  • Le sujet s’attend sans raison suffisante à ce que les autres l’exploitent, lui nuisent ou le trompent
  • Il est préoccupé par des doutes injustifiés concernant la loyauté ou la fidélité de ses amis ou associés
  • Le sujet est réticent à se confier à autrui car il craint de façon injustifiée que l’information soit utilisée de manière perfide contre lui
  • Le sujet discerne des significations cachées, humiliantes ou menaçantes dans des commentaires ou des événements anodins
  • Il garde rancune, c’est-à-dire qu’il ne pardonne pas d’être blessé, insulté ou dédaigné
  • Il perçoit des attaques contre sa personne ou sa réputation auxquelles il va réagir par la contre-attaque ou la colère

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